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Page:Polonius - Poésies, 1827.djvu/118

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Mais les bois ont perdu leurs teintes ;
Mais les oiseaux sont envolés ;
Tous les parfums sont exhalés,
Toutes les voix se sont éteintes.

Ce lac, aux bords délicieux,
A l’onde autrefois si limpide,
Aujourd’hui jaunâtre et fangeux
Ne roule plus qu’une eau fétide.

Ce tronc, qui fut jadis ormeau,
N’a gardé qu’une feuille morte,
Qui seule attend sur son rameau
Que le vent se lève et l’emporte.
 
C’en est fait : le divin rayon
A trop tard commencé de luire ;
Il ne reste pas un gazon,
Pas une fleur pour lui sourire.