Page:Polonius - Poésies, 1827.djvu/119

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Ainsi, quand j’aurai vu pâlir
De mes ans la fleur printanière,
Lorsque dans la nature entière
Tout me dira qu’il faut mourir,

Peut-être alors à ma vieillesse
Le sort offrira-t-il enfin
L’être charmant que ma jeunesse
Aura cherché longtemps en vain.

Mais sur les roses de ma vie
Le vent d’automne aura passé ;
Ma tête, hélas ! sera blanchie,
Mon œil éteint, mon sang glacé.

Feuille vieillie et languissante,
Que m’importe qu’enfin l’amour
De sa lumière consolante
Vienne éclairer mon dernier jour ?