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Page:Polonius - Poésies, 1827.djvu/58

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Demain leur onde pure
Ne me reverra plus.

De la rive à la rive
Les flots poussent les flots,
Et, toujours fugitive,
L’eau coule sans repos.
Ainsi toujours chemine
Le pèlerin errant
Des bois à la colline,
De l’aurore au couchant.

Les monts, les eaux, les plaines,
Les êtres et les lieux,
Comme des ombres vaines
Passent devant ses yeux.
À tout ce qu’il envie
S’arracher sans jouir,
Hélas ! voilà sa vie :
Un regard, un soupir.