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Page:Polonius - Poésies, 1827.djvu/67

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« Là, mon cœur te réserve une place plus belle.
« Conduisant du soleil les coursiers vagabonds,
« C’est toi qui de sa flamme à la race mortelle
           « Verseras les rayons.

« Alors, si, comme toi, quelque enfant du génie,
« À d’ignobles travaux forcé par le malheur,
« Élevait jusqu’au sein de ta gloire infinie
           « Le cri de sa douleur ;

« Si, saisi du dégoût des choses de la terre,
« Jetant sur la nature un œil désenchanté,
« Il écartait de lui la coupe trop amère
           « De l’immortalité :

« Qu’à ton seul souvenir il reprenne courage ;
« Qu’il sache que l’injure ou l’oubli des humains
« Ne lui raviront pas le sublime héritage
           « Qu’il reçut de tes mains !