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Page:Polonius - Poésies, 1827.djvu/66

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« Frappe ! éteins dans mon sang ta colère implacable !
« Brise à jamais le sceau de ma divinité ;
« Délivre-moi du joug horrible, intolérable
           « De l’immortalité ! »

Il disait. ― Mille éclairs ont déchiré la nue ;
L’aigle sacré descend sur ses ailes de feu ;
Et, parlant dans la foudre, une voix trop connue
           Vient réveiller le dieu :

« Ô mon fils ! de tes maux supporte ce qui reste !
« Attends que de l’exil le temps soit accompli :
« Une fois épuisé, le sablier funeste
           « Ne sera pas rempli.

« Ton père te punit ; mais il punit en père :
« Bientôt, volant vers toi sur un rayon du jour,
« Mon aigle descendra t’enlever de la terre
           « Au céleste séjour.