Page:Polonius - Poésies, 1827.djvu/97

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LA COMÈTE.

Demande au dieu qui me créa,
Qu’il te dise d’où vient la source
De l’instinct dont il m’anima.
Pourquoi ma chaleur, ma vitesse,
Pourquoi m’aiguillonne et me presse
Cet irrésistible désir
De plonger d’extrême en extrême,
D’aller, de système en système,
Tout voir, tout braver, tout sentir.


L’ÉTOILE.

Plus heureux est mon sort tranquille.
Le soleil, d’où me vient le jour,
Autour de lui me voit, docile,
Toujours décrire un même tour.
Sans vouloir briller par soi-même,
Des rayons de son diadème
Mon front réfléchit les splendeurs ;
Et pour moi son aimable empire
Tous les ans revient reproduire
Les fruits, la verdure et les fleurs.