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Page:Polonius - Poésies, 1827.djvu/98

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LA COMÈTE.

L’esclavage est doux, si l’esclave
N’en voit pas, n’en sent pas l’horreur ;
Mais à qui naît libre d’entrave
Suffit-il d’un pareil bonheur ?
Ce qui pour toi n’est qu’harmonie,
Pour moi froide monotonie,
Glacerait ma vie en son cours.
Roule en paix dans ton humble orbite ;
Vers ses profondeurs sans limite
L’infini m’appelle, et j’y cours.


L’ÉTOILE.

L’infini ! — créature altière !
Ah ! réponds, l’insecte éphémère
Qui d’un pas avance en un jour,
De ce terme qui fuit sans cesse
Est-il plus loin, dans sa faiblesse,
Que l’astre aux bornes de son tour ?


LA COMÈTE.

Que m’importe ! — À travers le vide,