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Page:Polonius - Poésies, 1827.djvu/99

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S’il échappe à mon vol rapide,
Sa poursuite est seule un plaisir.
Le tumulte est ma destinée ;
Par ma loi fatale entraînée,
Pour moi, s’arrêter c’est mourir.


L’ÉTOILE.

Crains plutôt qu’une ardeur extrême,
Dans ton vol te précipitant,
N’accélère l’instant suprême
Marqué d’en haut pour ton néant.
Après avoir, dans ta furie,
Porté le trouble et l’incendie
A quelque monde florissant,
Crains d’aller, victime imprudente,
T’engloutir dans la flamme ardente
D’un autre soleil plus puissant.


LA COMÈTE.

Vaut-il donc mieux, dans l’esclavage
Usant les siècles à vieillir,
Jour après jour, âge après âge,