Page:Ponchon - La Muse au cabaret, 1920.djvu/25

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Et la poésie et la danse.
Ceux doués de quelques instincts
Artistiques, d’un doigt agile,
Se mirent à pétrir l’argile,
En s’inspirant, par lui séduits,
Du galbe des fleurs et des fruits :
Ils firent, pour le vin, des coupes,…
Des vases pour cuire les soupes ;
Les ornèrent de tons flambards…
C’est l’origine des Beaux-Arts.
Et, comme l’heure de la table
Leur semblait la plus agréable,
Pour en calculer le retour,
Ils étudièrent le cours
Mystérieux et l’eurythmie
Des astres. D’où l’Astronomie.
Puis, lassés des mêmes menus,
Ils partirent, à l’aventure,
Vers des patelins inconnus,
Pour varier leur nourriture.
Ils passèrent les monts, les mers,
Connurent des climats divers
Ainsi que des cités nouvelles ;
Des peuplades avec lesquelles
Ils échangèrent leurs produits,
Leurs bêtes, leurs femmes, leurs fruits.
De là la marine, les routes,
Le commerce et ses banqueroutes,
Les codes, les conventions,
Les rapports entre nations,