Page:Ponchon - La Muse au cabaret, 1920.djvu/283

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Cette fête est donc ordonnée
Pour vous le rerendre flambart,
Oui. Je veux qu’il ait sa journée,
À l’instar de Sarah Bernhardt.

Le vingt et un juin, dès l’aurore,
Au mitan de la Tour Eiffel
Dès que nous le verrons éclore,
Nous nous écrierons : c’est Blondel !

Et moi, coiffé d’un « pschent » énorme,
Selon les rites coutumiers,
À la deuxième plate-forme
Je sacrifierai trois béliers.

Puis je ferai, pour l’assistance,
Après quelques libations,
Une petite conférence,
Avec maintes projections.

Revenus sur la terre ferme,
Un chœur de mille exécutants
Nous régalera dur et ferme,
D’une cantate de Rostand ;

Enfin, pour corser le programme.
Nous irons dans un cabaret,
Songer au salut de notre âme.
En buvant quelque bon clairet. »