Page:Ponchon - La Muse gaillarde.djvu/83

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Quand on pense, insensées,
À vos heures dansées
Follement dépensées,
À tout ce temps perdu
À ne jamais vous taire ;
Un laps supplémentaire
D’existence sur terre
Parbleu ! vous est bien dû !

À tous vos maquillages,
À tous vos habillages
Et vos déshabillages
Du matin jusqu’au soir ;
Vous qui êtes venues
Au monde toutes nues,
Et qui êtes connues
Pour ainsi mieux valoir !

C’est vrai que dans vos livres
Vous appelez ça vivre !
Ô propos de femme ivre !
Mais je le dis bien haut,
Il faut que votre vie
Vous soit très tard ravie,
Que Dieu la vivifie
D’un léger rabiot.

Il serait donc injuste,
Sexe trois fois vénuste
Auprès du nôtre fruste,
S’il vous le refusait ;