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Ces matelots, futurs défenseurs de la France,
Ont mille fois rêvé le cri du branle-bas :
Et leurs cœurs, enflammés d’une belle espérance,
N’attendent plus que les combats.

Enfin, notre soleil, nos pins aux fronts des cimes,
Nos vaisseaux dont les fils ont vu tant de climats,
Vieux minarets mouvants des déserts maritimes,
Qui pour aiguilles ont des mâts ;

De la terre et des mers ces heureux assemblages,
Ces arbres et ces flots, ce ciel tiède et serein,
Ne t'ont-ils pas offert, sur nos splendides plages,
L’idéal de Claude Lorrain ?

V



Tu n’as fait que passer dans ma ville natale :
Mais tu m’as rendu plein de foi dans l’avenir,
Et dans ce beau Paris où tant d’orgueil s’étale,
Tu me gardes un souvenir.

Le tien, pendant longtemps charmera les soirées
Où nous nous délassons de nos travaux du jour ;
Même dans ces labeurs où nos mains sont livrées,
Nous te garderons notre amour.