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LE CHŒUR DES FLOTS


prélude


Pourquoi donc vous fuyais-je, ô mes vagues chéries !
Laissez-moi secouer mes lourdes rêveries,
Laissez-moi vous aimer et m’inspirer de vous !
Je reviens au soleil, aux genêts, au rivage
Où vos chants ont bercé mon enfance sauvage,
Où vos lèvres d’azur écument de courroux.

Je chasse devant moi le sable de vos grèves.
Je reconnais ces rocs aigus comme des glaives !
Si jamais le destin loin de vous m’appelait,