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Tu joins le roulement de ta sauvage basse
Aux cris désespérés du vent et des pêcheurs.

Et lorsqu’en bouillonnant, notre écume découle
En milliers de flocons sur tes noirâtres flancs,
Tu sembles, à travers les vagues et la houle,
La tête d’un vieillard couvert de cheveux blancs.

En vain, superbe roc, colosse inébranlable,
L’éclair cisèlera des rides sur ton front ;
En vain tes pieds de grès seront changés en sable,
En vain les ouragans sur toi se briseront :

Tu survivras toujours, pour poser des limites
Au terrible élément qui semble envahir tout ;
Et quand tous ces rochers, tes chétifs satellites,
Disparaîtront, toi seul tu resteras debout !



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