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XXXIV
notice

tre l’harmonie de l’ensemble et donne des regrets ou des appréhensions.

Puis, quand je quitte les épreuves, que le volume m’arrive en son habit de départ et de fête, que je me mets à le lire, non plus en critique, mais en lecteur qui y cherche son plaisir, alors je trouve des beautés, j’admire, je n’ose plus louer mon jeune maçon, je me dis qu’il faut avoir de la modestie pour lui, et tout rassuré, donnant le dernier congé au livre, je m’écrie : il réussira !

Dans les villes d’Italie, me racontait un jour un de nos jeunes et populaires compositeurs, M. Scudo, l’auteur de ces gracieux motifs qui ont pénétré partout, chantant le fil de la vierge et l’hirondelle du prisonnier, dans les villes d’Italie, dès qu’un talent s’est révélé, s’est acquis quelque distinction, ses concitoyens s’en glorifient ; ils le revendiquent en honneur pour le berceau natal, et si son nom est prononcé quelque part, ils se hâtent de dire : « E il nostro concitadino ! » Toulon, où est né Poncy, a montré qu’il y a encore, dans nos cités méridionales, de cette chaleur artistique. Pour aider le jeune maçon à donner au jour son œuvre