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XXXVIII
notice

tistes, comme un des leurs. Parmi nos célébrités nationales dont il a conquis l’estime et l’affection, il en est trois surtout à qui il est redevable d’un appui chaleureux et d’inapréciables conseils : Arago, Béranger, et Georges Sand, qui a dirigé elle-même la publication de son second volume de poésies, le Chantier.

Tous ces succès, toutes ces nobles amitiés lui sont venus de loin, sans qu’il songeât à quitter le rivage dont le bruit l’a bercé, ni les bastides dont il aide à élever les murs et les toits écaillés de briques aux diverses couleurs.

Un jour, on l’enlève à ce rivage, à ses travaux, on le transporte sur un navire, courrier à vapeur, la machine chauffe, ils partent. C’étaient les marins qui emportaient leur poète, qui voulaient lui montrer dans son étendue la mer, dont il n’avait vu encore que les bords, et cette vieille partie du monde vers laquelle le souvenir des peintures bibliques et l’enthousiasme de notre conquête le poussaient. Il arrive à Alger : on lui fait les honneurs de l’Afrique : on l’embarque à bord des chameaux, où il a le mal de mer ; on lui fait traverser des plaines, des montagnes et entrevoir quelque