chose du désert. Ce ciel est bien pur, ce soleil bien ardent, cette mer bien puissante et bien courroucée, mais ce ne sont ni le ciel, ni le soleil, ni la mer à lui, ou plutôt il ne les voit plus par le même coin ; et le voilà qui revient bien vite à ce coin natal, emportant dans son âme la riche, l’éternelle semence intellectuelle, que dans sa route il a recueillie.
Les quatre pièces intitulées : Isly et Mogador, une Nuit sur l'Atlas, Couchant du soleil sur les Tombes de la Milidjeah, l'Afrique dans cent ans, sont dues à ce voyage ; elles portent en elles, toutes les quatre, cette pensée, qu’après la guerre, après la destruction,
Après que les canons, volcans des batteries,
Ont broyé les cités de vétusté pourries,
L’ouvrier créateur sans retard doit venir
S’inspirer des besoins des siècles qui vont luire
Et sur les noirs débris construire
L’édifice de l’avenir.
Le poète y voit l’Afrique qui
…prète à recevoir les sueurs et le soc,
Veut contre les bienfaits d’une culture stable