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À TOULON



Salut à toi, Toulon, qui grandis à chaque heure !
Salut à mon pays, qu’un vent prospère effleure !
L’or, déserteur des bords qu’oppriment les frimas,
Pleut avec tes produits sur tes terres fécondes,
Et ta mère, la mer, t’apporte sur ses ondes
Les trésors de tous les climats.

Un voile ténébreux pèse sur ta naissance,
Et l’infatigable science
N’a pu le soulever, malgré son long effort.
Lorsque sa mâle voix interroge nos rives,
Le doute répond seul. Ces vivantes archives
Sont muettes comme la mort.