Page:Ponson du Terrail - Le Bal des victimes.djvu/291

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

XXII

Depuis plus de trente ans, le petit manoir des Roches n’avait plus ni pont-levis ni fossés.

On y entrait, du côté de la forêt, par une porte à deux vantaux qui ouvraient sur un large vestibule.

Diane et son père, en 1791, avaient prudemment fait gratter l’écusson des Jutault, taillé au-dessus de la porte et peint sur le manteau des cheminées.

L’aspect intérieur, du moins pour ceux qui ne pénétraient qu’au rez-de-chaussée, était celui d’une habitation bourgeoise.

Cadenet souleva le marteau de la porte et frappa deux coups.

Tout aussitôt une fenêtre s’ouvrit au-dessus, montrant une tête de femme, et une voix anxieuse demanda :

— Est-ce vous, Henri ?

— Non, mademoiselle, répondit Machefer.