Page:Ponson du Terrail - Le Bal des victimes.djvu/292

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Diane, car c’était elle, reconnut le compagnon de son hôte, et disparut précipitamment de sa croisée.

La porte s’ouvrit, et, en entrant, Cadenet se trouva en présence de mademoiselle de Vernières.

Diane lui prit la main.

— Ah ! mon cher Cadenet, dit-elle, nous vous attendons avec impatience, Hélène et moi.

— Madame Solérol a déjà de mes nouvelles, dit Cadenet en baisant respectueusement la main de mademoiselle de Vernières.

— Vous êtes allé aux Saulayes ?

— Non, mais j’y ai envoyé Jacomet.

— Et Henri ? l’avez-vous vu ? où est-il ?

— Ma foi, répondit Cadenet, nous ne l’avons vu, ni Machefer ni moi ; mais nous savons où il est.

— Aux Saulayes, sans doute ? fît tristement mademoiselle de Vernières.

— Justement.

Mademoiselle Diane avait ouvert la porte d’un petit salon dont elle avait fait son boudoir, et qui se trouvait au rez-de-chaussée.

Elle fit-entrer Cadenet et Machefer.

— Figurez-vous, leur dit-elle, que j’ai passé une nuit d’angoisses.

— Pourquoi ?

— À cause de Henri.

— Mais, mademoiselle, dit Cadenet en souriant, vous savez bien qu’il va tous les soirs aux Saulayes ?

— Oui, mais il rentre bien avant le jour.