— Marchez toujours ! ordonna Hélène de Vernières.
Le général marcha droit devant lui.
C’était la première fois qu’il descendait dans cette partie des caves.
Tout à coup il s’arrêta. Le boyau se terminait par un cul-de-sac, et le chef de brigade vit un mur devant lui.
Alors se retournant vers sa femme, il lui dit :
— Je ne puis aller plus loin !
— Vous vous trompez… il y a des murs qui s’ouvrent. Approchez votre flambeau.
Le général obéit encore.
— Le mur est formé de pierres de taille, n’est-ce pas monsieur ?
— Allons ! dit Hélène, entrez !
— Vous me jurez que vous ne me laisserez pas mourir de faim ?
— Je vous le jure.
Le général fit un pas encore vers la mystérieuse ouverture.
Mais soudain il se retourna brusquement et dit :
— Eh bien ! je ne veux pas !
Et il laissa tomber le flambeau qui s’éteignit, et le souterrain se trouva plongé dans les ténèbres.
— Ajustez-moi et tuez-moi, maintenant ! si vous pouvez. On tire mal dans l’obscurité.
— Qui sait ? répondit Hélène.
Et elle pressa la détente du pistolet et le coup partit…
Un éclair illumina le souterrain, et, à sa lueur, Hélène de Vernières vit son mari accroupi.
Un éclat de rire suivit le coup de pistolet.