Aller au contenu

Page:Poradowska - Marylka, 1896.djvu/125

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
117
marylka

en balbutiant qu’elle détestait les jeunes gens et ne voulait pas se marier.

« Tu… tu… tu !… dit la tante, j’espère que vous n’allez pas imiter Rose avec ses absurdes préventions contre les hommes, ma chère… Elle a manqué de la sorte les plus beaux partis !… Moi, je le dis franchement, j’aime la société des hommes… Si je ne me suis pas mariée, c’est pour des raisons toutes personnelles, et je ne trouve rien de plus insipide qu’une réunion où les femmes dominent ; elles n’ont à vous entretenir que de chiffons et de potins !… »

On avait apporté de petites tables volantes, sur lesquelles une légère collation de poulet froid et de jambon était élégamment servie, au milieu d’une argenterie éblouissante et de serviettes brodées en couleurs.

« Major, votre bras à ma nièce ! »

Le major, un vieux garçon d’une cinquantaine d’années, qui avait servi jadis dans l’armée, était le Benjamin de cette cour de