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Page:Poradowska - Marylka, 1896.djvu/126

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marylka

sigisbées. Serré dans son corset, l’air martial, le teint frais, il marquait encore fort bien.

Rose, irritée des paroles de sa sœur, s’était levée tout en grommelant, puis, rabattant de ses mains éternellement gantées l’étoffe soyeuse de ses jupes, elle s’avança toute seule, à pas menus, vers une table, repoussant d’un geste cassant le bras qu’avec une galanterie affectée lui offrait son cousin.

Le gentilhomme prit alors un air consterné et, affectant d’aller s’asseoir à une grande distance d’elle :

« L’intervalle entre mon ennemie et moi est-il assez respectueux ? lui dit-il.

— Eh ! mettez-vous où vous voudrez, vous et vos parfums ! »

Elle ne pouvait lui pardonner un tour qu’il lui avait joué à quelques années de là.

Elle voyageait avec lui et sa sœur en Lithuanie ; à un relais, elle était montée dans sa chambre pour se reposer. Pendant ce temps, M. Boleslas, qui errait désœuvré, n’ayant plus