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Page:Poradowska - Marylka, 1896.djvu/169

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marylka

qui se dandinait provocante, une fleur au corsage, et fit quelques tours avec elle. Puis, s’arrêtant soudain, il jeta à la figure du garçon un billet de dix roubles.

« De l’eau-de-vie !… encore de l’eau-de-vie, cria-t-il, je propose de boire à la santé de la belle des belles ! »

Tous les yeux se tournèrent vers la danseuse.

« Non, dit-il dédaigneusement, ce n’est pas elle la dame de mes pensées ; celle dont je porte les couleurs s’appelle Marylka ! »

Son regard était vague, sa langue embarrassée, pourtant il se redressa le verre en main :

« Hourra pour Marylka ! cria-t-il.

— Hourra pour Marylka ! répétèrent en chœur tous les officiers en se pressant autour de lui pour l’interroger sur cette nouvelle conquête.

— Elle est blanche comme un lis du Dniester, ses cheveux ont des reflets dorés,