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Page:Poradowska - Marylka, 1896.djvu/198

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marylka

voyage de ces messieurs… et demandez-la-moi un après-midi… »

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Il était neuf heures du soir quand Marylka, ramenée par Catherine, quittait enfin le château, tandis qu’une grosse pluie d’orage ruisselait mélancoliquement le long des vitres de la voiture.

Blotties chacune dans leur coin, elles ne se parlaient pas, et Marylka écoutait oppressée les battements de son cœur. De temps en temps elle sentait peser sur son front le regard interrogateur de sa tante ; alors un frisson d’impatience la prenait, et il lui semblait que les mailles du réseau qui l’enveloppait depuis la veille se resserraient de plus en plus.

C’était dans le boudoir intime de la maréchale qu’elle avait été reçue, une petite pièce encombrée de bibelots et de jolis meubles, tous choisis par Thadée. Les murailles étaient tendues de jolie soie fleurie, un parfum subtil flottait dans l’air, et elle revoyait, parmi les