Aller au contenu

Page:Poradowska - Marylka, 1896.djvu/199

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
191
marylka

floraisons odorantes et tout à côté d’un guéridon bas où étaient assemblés les derniers romans de la saison, la maréchale en déshabillé somptueux, accoudée sur sa chaise longue. Oh ! la voix tour à tour doucereuse et suppliante, les éclairs inquiétants de ses prunelles claires et les chatteries, les compliments même dont elle avait été accablée. Et tandis que la maréchale lui disait l’amour,… l’adoration de son fils,… elle, Marylka, toute froide, demeurait silencieuse.

« Savez-vous bien, ma mignonne, que vous êtes l’unique femme au monde pour laquelle il renoncerait à cette carrière militaire, notre cauchemar à son père et à moi ! Comprenez-vous maintenant l’empire que vous avez sur lui ? et comment le bonheur de trois personnes est entre ces petites mains-là !… Ah, Marylka ! cette œuvre de charité,… de patriotisme,… de dévouement… ne la tenterez-vous pas ?… »

Puis, changeant de tactique, elle avait rappelé à la jeune fille la lettre affolée écrite par