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Page:Poradowska - Marylka, 1896.djvu/229

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marylka

et de Palestrina se succédèrent à l’orgue, puis le chant se tut enfin. Marylka regarda autour d’elle, mais Voytek avait disparu.

Lentement la foule s’écoulait, lorsque Thadée, toujours en quête de nouveauté, engagea ces dames à ne pas quitter la cathédrale sans visiter la sacristie, bâtie par les jésuites, et qui offrait une singulière particularité. Construite en ellipse, on pouvait causer, disait-on, à voix très basse à l’une des quatre extrémités de la salle et être parfaitement entendu au point opposé.

C’était une pièce vaste, mystérieusement éclairée par une lampe rougeâtre, qui jetait en se balançant de furtives lueurs. Un prêtre en surplis blanc feuilletait un bréviaire, et, au loin, le grondement des orgues paraphrasant les psaumes allait réveiller dans le clocher les corneilles endormies.

Bercée dans son rêve, Marylka s’avançait à pas automatiques. On lui avait dit de se placer toute seule dans un angle de la salle,