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xviie siècle, au carrefour, sur la route et tout près du bourg de Louvaines, à gauche, en allant à la Jaillette, une vierge de faïence, nichée dans le creux d’un arbre, et à laquelle une pauvre servante, accusée d’avoir volé son maître, fit vœu d’élever une chapelle si son innocence était reconnue. Ayant été exaucée, elle commença par bâtir un petit arceau de charpente, couvert d’ardoises, devant lequel les paysans accoururent en foule apporter leurs offrandes, blés, filasse, lait, beurre. Un pèlerinage s’y établit de telle affluence qu’il fallut au moins pour les malades y bâtir alentour quelques gîtes, en planches sans doute, dont il ne reste pas trace. L’argent recueilli servit à élever un petit édifice qui resta fréquenté jusqu’à la Révolution. On y vient encore en temps de sécheresse demander de la pluie. Il tombait en ruine et a été restauré par la commune. L’intérieur est orné d’un autel de la Vierge, et le pignon d’une vieille croix de pierre.

Bibl. d’Angers, Notre-Dame angevine, mss. 620, f. 223.

Aleu (l’), Cne de St-Hilaire-Saint-Florent, où fut arrêté par trahison, le 17 juin 1822, le général Berton. V. Vaulabelle, Hist. de la Restauration, et Bonnemère, Études Saumuroises, p. 58-60.

Aleu (l’), h., Cne de Saint-Laurent-du-Mottay.— La Leu, 16O7 (Ét. c).

Aleu (l’), Cne de la Possonnière. V. Laleu.

Aleu (l’), f., Cne de Thorigné.— Terra de Alodo, 1111 (Cart. de Saint-Serge, p. 293).

Alexandre (Jean), libraire de l’Université d’Angers, passe vulgairement pour avoir importé l’imprimerie à Angers, mais il reste à établir qu’il ait même jamais rien imprimé. Marchand, d’après Mattaire (Hist de l’Impr., p. 91), cite les Offices de Cicéron ; Ciceronis Officiorum libri III et alii libelli cum commentariis Petri Marsi et aliorum, vénales reperiuntur in domo Joannis Alexandri librarii, Andegavis, vico vocabulo Gallico À la Chaussée-Saint-Pierre. M.CCCC.XCVIII. Mais la donnée seule du titre.implique une œuvre de simple librairie, suivant les pratiques ordinaires du temps, qu’on le voit suivre ailleurs. En 1492, il fait imprimer à Paris les Heures à l’usage d’Angers, pour Englebert de Marnef, demeurant au Pellican, et Jehan Alexandre, libraire de l’Université d’Angers, le viie jour de mars l’an mil iiiie iiii. XX. et douze. — En 1502, une édition des opuscules de saint Augustin (Paris, in-4o, 2 vol., chez André Bocard, aux frais de Jean Petit), porte au frontispice un fleuron, gravé en bois avec cette inscription : “ Dieu gart le Roy et la noble cité d’Angiers et l’Université ; ” de plus les lettres initiales 𝕵. 𝕬. avec un chiffre dans lequel on lit : Debougnes ; au-dessous du fleuron l’inscription ; Venumdantur Andegavis ab eorum domina Joanne Alexandro in area divi Petri Gallice à la Chaussée Saint-Pierre. Joseph Bade, qui avait révisé et annoté l’ouvrage, dit dans une épître, au revers du frontispice de la seconde partie, qu’il a déjà dédié les opuscules de Virgile et de Baptiste Mantouan à Ladislas et à Clément, fils d’Alexandre, et qu’il dédie cette fois ces opuscules à leur père, qui a fait les frais de l’édition des Offices (præcipue libros de… Officiis curait hactenus imprimendos). C’est à Rouen, chez Martin Morin, que paraît, le 7 des kalendes d’octobre 1504, la 1e édition du Missel du diocèse d’Angers (in-4° gothiq., à 2 colonnes). Jean Alexandre n’en est non plus que l’éditeur, et il n’est pas à croire qu’il fut allé chercher si loin des presses s’il en avait eu chez lui à sa disposition. Les deux éditions de la coutume d’Anjou (1481 et 1498), que lui attribue Cl. Gabriel Pocquet de Livonnière, ne furent de même que des commandes faites en partie pour son compte.

Son épitaphe est plus véridique et n’ajoute rien à ses titres d’honneur que celui de garde de la Bibliothèque de l’Université :

Icy devant, par la fière Atropos
Et par Cloto, o les mors prend repos
Homme prudent nommé Jean Alexandre,
Amé de tous en ses faits et propos,
Notable, droict, d’Angiers l’un des supposts,
Aussi bourgeoys, gardant par bon dispos
Les volumes, quand mort vint le surprendre.

Jean Alexandre mourut le 24 janvier 1505 (n. s.). Il était enterré dans l’église Saint-Pierre.

Ses fils Ladislas et Clément furent comme leur père, non pas imprimeurs, mais libraires. Clément était de plus garde de la Monnaie et receveur de l’hôtel de ville d’Angers (1522-1538). Il existe deux jetons frappés à son coin. Sa femme avait nom Perrine Coffin. — Lancelot, fils de Clément, avocat en la Sénéchaussée, fut greffier des Grands Jours d’Angers (1539). — François, sieur de Villebresme, était clerc et greffier de la mairie en 1582.

Congrès Scient. d’Angers, t. I, p. 329. — Affiches d’Angers, 26 juillet 1776. — Brun, de Tartif., mss. Angers, fol. 267. — Mss. 333 de la Bibl. d’Angers, fol. 123 v°. — Audouys, mss. 919. — Arch. de M.-et-L., Minutes de Grudé, n. 370.

Alexandrie (l’), f., bâtie vers 1835, Cne de Bégrolles.

Alexis (Frère), V. Dufresne (Robert).

Alger (l’), f., Cne de Méon.

Algerius était attaché comme orfèvre au service du comte Geoffroy Martel et de la comtesse Agnès vers 1040. À leur considération, les moines de Saint-Aubin lui accordèrent de jouir de vignes que sa femme avait données à l’abbaye.

Cartul. Saint-Aubin, f. 20 v°, mss. 745, Bibl. d’Angers.

Alhoy (Hyacinthe-Libère-Joseph), né à Angers le 27 octobre 1760, mort à Paris en mai 1826. Il entra eu 1787 à l’Oratoire d’Angers où il était encore en 1791, et après avoir professé dans différents collèges, remplaça aux sourds-muets l’abbé Sicard quelque temps proscrit. En 1815, il fut nommé principal du collège de Saint-Germain. Il avait été administrateur des hospices de Paris et a publié : Discours sur l’éducation des sourds-muets, Paris, 1800, in-8o. — Les Hospices, poème ; Paris. 1804, in-8o. — Promenades poétiques dans les hospices et les hôpitaux, Paris, 1826, in-8o.

Arch. de M.-et— L., Série M.— Quérard. France littéraire. — Biogr. des contemporains. — Martyrologe littéraire, par un ermite (Paris, 1816, in-8), p. 16.

Alice est portée comme abbesse de Nyoiseau par certains catalogues, qui la distinguent à tort, ce semble, d’Adélaïde de La Jaille, 3e abbesse.

Hauréau, Gall. christ. — Revue de l’Anj. 1853, t. II, p 34.

Alice, 1re abbesse de N.-D. du Perray d’Angers, 1277.