Page:Porto-Riche - Bonheur manqué, 1889.djvu/68

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Ma vieillesse prochaine a besoin de ma gloire.
Je veux mettre des vers sacrés dans ta mémoire.
De ton enthousiasme hier j’étais jaloux ;
Tu savais de Ronsard les sonnets les plus doux.
Quand leur œuvre survit, les morts ont des amantes.
Ils disent mieux que nous les paroles aimantes ;
Et vos aveux tardifs, à l’ombre des cyprès,
Les consolent un peu de leurs anciens regrets…
J’aurai pour t’obtenir, maîtresse des maîtresses,
La lente ambition des âmes sans tendresses.
Ma renommée aura raison de ta vertu ;
Et lorsque tu viendras, car tu viendras, vois-tu,
Clémente au lendemain des pièces applaudies,
Tu me demanderas des lèvres plus hardies.