Page:Potocki - Dix journées de la vie d’Alphonse Van-Worden, 1-3.djvu/110

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chacun se tenoit pour satisfait. Si par hasard quelqu’un ne s’en montroit pas content, il avoit aussitôt affaire à mon père lui-même, qui ne manquoit pas de soutenir, à la pointe de l’épée, le poids de chacune de ses décisions. De plus, il avoit un livre blanc, dans lequel il écrivoit l’histoire de chaque duel, avec toutes ses circonstances, ce qui lui donnoit réellement un grand avantage pour pouvoir prononcer, avec justice, dans tous les cas embarrassans.

» Toujours occupé de son tribunal de sang, mon père avoit paru peu sensible aux charmes de l’amour ; mais enfin son cœur fut touché par