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Page:Potocki - Dix journées de la vie d’Alphonse Van-Worden, 1-3.djvu/20

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gers. Je m’offris à garder les chevaux, pendant qu’il iroit à la découverte ; mais ce parti lui parut encore plus effrayant : cependant, je lui dis tant de bonnes raisons, qu’il me laissa partir. Alors il tira un rosaire de sa poche, et se mit en prières auprès de l’abreuvoir.

Les sommets que je voulois gravir, étoient plus éloignés qu’ils ne me l’avoient paru. Je fus près d’une heure à monter, et lorsque je fus arrivé au plus haut, je ne vis rien que la plaine déserte et sauvage ; nulle trace d’hommes, d’animaux, ou d’habitations ; nulle route que le grand chemin que j’avois suivi, et personne n’y passoit. Partout le plus grand silence. Je l’interrompis par