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eut retirés chez lui. Nous y passâmes quelques jours, après lesquels on nous remit à un muletier, qui nous fit traverser toute la Calabre, et nous arrivâmes le quatorzième jour à Messine. Mon père étoit déjà informé de la mort de son épouse, il nous reçut avec beaucoup de tendresse, nous fit donner une natte auprès de la sienne, et nous présenta aux moines, qui nous mirent au nombre des enfans de chœur. Nous servions la messe, nous mouchions les cierges, nous allumions les lampes, et à cela près, nous étions d’aussi fieffés polissons que nous l’avions été à Bénévent. Lorsque nous avions mangé la soupe des moines, mon père nous donnoit à