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Page:Potocki - Dix journées de la vie d’Alphonse Van-Worden, 1-3.djvu/253

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» Le Principino se trouva au nombre des spectateurs. Il me reconnût ; aussitôt qu’il m’eût aperçu, il s’écria : « Ecco lu piciolu banditu dei Augustini ». — En même temps, il me sauta aux yeux, me saisit par les cheveux et m’égratigna le visage. Comme j’avois les mains liées derrière le dos, il m’étoit difficile de me défendre.

» Cependant me rappelant un tour que j’avois vû faire à Livourne, à des matelots anglais, je débarrassai ma tête, et j’en donnai un grand coup dans l’estomac du Principino. Il tomba à la renverse, et se relevant furieux, il tira un petit couteau de sa poche, et voulut m’en frapper, je l’évitai en lui donnant un croc en