Aller au contenu

Page:Potocki - Dix journées de la vie d’Alphonse Van-Worden, 1-3.djvu/299

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
( 125 )

la saisir pour lui rendre le service qu’elle me demandoit, mais elle s’échappa de mes mains, et toujours s’arrêtant et m’échappant toujours, elle me conduisit au bord du précipice, qui est au nord de l’ermitage.

» Lorsque nous y fûmes, la chèvre blanche se changea en un bouc noir. Cette métamorphose me fit grand’peur, et je voulus fuir du côté de notre demeure ; mais le bouc noir me coupa le chemin. Puis, se dressant sur ses pieds de derrière, et me regardant avec des yeux enflammés, il me causa une telle frayeur, que mes sens en furent glacés.

» Alors le bouc maudit se mit à