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semblance avec mes cousines ; mais elles rentrèrent dans la tente avant que j’eusse le temps de les examiner. Le vieux chef s’avança vers moi, et me dit d’un air malin : « Savez-vous bien, seigneur cavalier, que vous êtes au milieu d’une troupe de gens dont on dit du mal dans ce pays ; n’avez-vous pas quelque peur de nous ? » Au mot de peur, j’avois mis la main à la garde de mon épée ; mais le Bohémien me dit affectueusement en me tendant la main : « Pardon, seigneur cavalier, je n’ai pas voulu vous offenser ; j’en suis si éloigné, que je vous prie de passer quelques jours avec moi. Venez dans ma tente,