Page:Potocki - Dix journées de la vie d’Alphonse Van-Worden, 1-3.djvu/416

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
( 104 )

gissant, ce qui m’étoit arrivé pendant la nuit. Il me répondit qu’il les avoit mariés la veille ; mais qu’il en étoit fâché, n’ayant pas prévu ce qui venoit d’arriver. Il n’y avoit eu, à la vérité, que ma vue de profanée ; mais l’extréme délicatesse des Thamims lui donnoit de l’inquiétude. Pour moi, j’avois perdu tout sentiment, excepté celui de la honte, et je serois morte plutôt que de jeter les yeux sur un miroir.

» Mon frère ne connoissoit pas le genre de mes relations avec les Thamims ; mais il savoit que je ne leur étois plus inconnue ; et voyant que je me laissois aller à une sorte de mélancolie, il craignit que je ne négligeasse les opérations que