Page:Potocki - Dix journées de la vie d’Alphonse Van-Worden, 1-3.djvu/49

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un grand nombre de mémoires, dont les uns étoient en arabe, d’autres en espagnol. Ah ! cher Alphonse ! combien votre loi nous y parut odieuse ; combien nous haïssions vos prêtres persécuteurs. Mais que d’intérêt nous prenions au contraire à tant d’illustres infortunés, dont le sang couloit dans nos veines.

» Tantôt nous nous enflammions pour Saïd Gomélèz, qui souffrit le martyr dans les prisons de l’inquisition, tantôt pour son neveu Léïs, qui mena long-temps dans les montagnes une vie sauvage et peu différente de celle des animaux féroces. De pareils caractères nous firent aimer les hommes ; nous eussions voulu en voir ; et souvent nous mon-