Page:Potocki - Dix journées de la vie d’Alphonse Van-Worden, 1-3.djvu/94

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
( 86 )

lui dit : « Ma pauvre Inésille, est-il bien vrai que tu veuilles avoir un amant ? Pauvre enfant ! tu ne sais pas le mal qu’il te fera. D’abord, il te terrassera, te foulera, et puis il t’écrasera, te déchirera. »

» Lorsque Camille crut son élève assez endoctrinée, elle vint m’ouvrir la porte, et me conduisit au lit de sa sœur. Que vous dirai-je de cette nuit fatale. J’épuisai les délices et les crimes. Long-temps je combattis contre le sommeil et la nature, pour prolonger d’autant mes infernales jouissances. Enfin je m’endormis, et je m’éveillai le lendemain sous le gibet des frères de Zoto, et couché entre leurs infâmes cadavres ».

L’ermite interrompit ici le démo-