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patois pour la connaissance plus large et plus ap­profondie de la langue écrite à laquelle ils se rattachent. » (Le patois des Fourgs, arrondissement de Pontarlier, par J. Tissot, doyen de la Faculté des lettres de Dijon. 1 vol. in-8o, 1865.)

Cette liaison, on le voit, n’est pas le produit d’une barbarie locale des montagnards vosgiens. Elle est peut-être aussi vieille que la langue française. On lit encore plus loin, strophe 11, o-z o chèp’ co, on en échappe encore, strophe 16, po-z euvrè, pour travailler, et strophe 23, po zo fare, pour en faire.

VII. Ire, ancienne forme française de était, ori­ginaire du latin. La pensée exprimée dans ce pas­sage est devenue proverbiale. Nous ne savons de quelle époque elle date.

VIII. S’o pour si vous, ellipse très-forte, qui donné bien l’idée de la rapidité de ce langage.

IX. Le canton de Gérardmer, malgré son éten­due, n’était composé que de la seule commune de ce nom. On a détaché depuis une des treize sections pour en faire la commune de Liézey.

3e vers. Vouron, voudront. Touz ceulx qui vourront riens demander. (Joinville). Jà quant il se vaura mouvoir. (Roman de Amadas et Idoine, 13e s.)

X. Tout partout, locution populaire en Lorraine.

Irai-je tout partout sans ma foy parjurer ?
(Chronique de Bertrand Duguesclin, 14e s.)

XI. Piâ ou non piâ, vieille expression.

Et je sais bien, plaise ou non plaise,
Qu’entre tous housseurs je suis homme.
(Farce d’un ramoneur.)