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Page:Pottier - Chants révolutionnaires.djvu/117

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Dresser ainsi, pour dix mille hommes,
La guillotine de la faim !

Tant d’horreurs ne seront pas vaines ;
La souffrance enfante toujours !
Nous sentons courir dans nos veines
Le frisson brûlant des grands jours ;
Aux faubourgs, la pâle famine
Soulève un vivant ouragan ;
Et du ventre noir de la mine
Il sort des laves de volcan !

Au secours ! vaincre est nécessaire.
Les mineurs sonnent le tocsin,
Saignons à blanc nôtre misère,
On fait grève au bassin d’Anzin !


Mars 1884.