Aller au contenu

Page:Pottier - Chants révolutionnaires.djvu/132

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


AH ! T’ES RIEN… BON !



Au citoyen E. Museux (Coup de Feu).


De quoi ! dit Filoche à Guguste,
Ton père est un vieux ramolli,
De quoi ! nous déformer le buste
Des douze heures à l’établi ?
Vois donc les choses par toi-même,
Suer, ça donne des fraîcheurs.
Les rupins vivent dans la flême,
Et le pouic est pour les bûcheurs.

Ohé ! Guguste, ah ! t’es rien… bon !
De t’atteler à leur carrosse ;
Traité par eux comme une rosse,
T’iras crever à Montfaucon.
Ohé ! Guguste, ah ! t’es rien… bon !

Il n’a pas Rothschild dans sa poche,
Ton auteur, le papa Dubreuil,
Pourtant, c’est vissé dans la pioche,
Ça boit, quand il lui tombe un œil.
N’empêche qu’étant à la veille
D’être perclus ; son capital
— S’ils ont un lit de trop, ma vieille —
C’est de claquer à l’hôpital.