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LA RIVIÈRE-À-MARS

la compagnie, en remontant le Saint-Laurent, arrêtaient à la Malbaie et à la Baie Saint-Paul. En moins de vingt-quatre heures on pouvait donc aller dans les vieilles paroisses. On était loin de l’époque de la Sainte-Marie.

Saint-Alexis et Saint-Alphonse prospéraient. Les terres prenaient de la valeur d’un jour à l’autre pour la bonne raison que les cultivateurs pouvaient expédier leurs produits facilement aux marchés de Québec. Le sol était riche et fertile tout autour de la baie. Les lots, presque tous défrichés, n’étaient pas appauvris par de trop longues ni de trop uniformes cultures. Aussi, produisaient-ils à plein, comme des bénédictions, disent les anciens. À chaque voyage du bateau, on expédiait à Québec une quantité de grain, de foin, de volaille, de bétail même. L’industrie laitière avait été établie dans la région et on envoyait aussi à Québec du fromage et du beurre. C’était de l’argent comptant qu’on recevait chaque mois pour ces nouveaux produits. L’hiver, on continuait de couper du bois que l’on vendait toujours facilement aux Price, et c’était encore, au printemps, de l’argent sonnant qu’on récoltait.