Page:Potvin - Le Français, 1925.djvu/267

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
253
LE FRANÇAIS

que madame Gagnon vint aussitôt lui présenter, commençant par lui sa deuxième tournée.

Pendant que l’on reprenait la partie à la cuisine, Jacques proposa de faire des jeux et il y eut aussitôt un joyeux remue-ménage dans la salle. C’était la partie franchement amusante de la veillée. La plupart des jeux de société en usage y passèrent : le « Cache-ma-bague », le « Pont-de-Londres », le « Madame-demande-sa-toilette » et, enfin un nouveau jeu, celui des homonymes que Jacques Duval avait importé, l’hiver précédent, de Montréal ; l’on avait mis du temps à le comprendre mais à la fin il était devenu aussi populaire que les anciens. Il donnait lieu, aux garçons et aux filles, à toutes sortes de déclarations équivoques qui faisaient rire à pleine gorge.

Marguerite Morel, désignée d’un commun accord, fut priée d’aller se cacher dans une pièce voisine pendant que l’on choisirait des mots homonymes qu’elle devait deviner par les réponses aux trois questions qu’elle poserait à chacun des membres de l’assistance. Ces questions étaient : « Comment aimez-vous l’ami ? » — « Où aimez-vous l’ami ? » — « Pourquoi aimez-vous l’ami ? » Celui ou celle qui n’avait pu deviner les mots choisis après avoir employé le temps nécessaire à réfléchir sur chacune des réponses faites aux trois questions, était condamné à donner un gage et à se soumettre à la pénitence qui lui serait, plus tard, imposée.

La société choisit les mots glace (eau congelée), et glace (miroir), et l’on appela Marguerite :