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le tour du saguenay

canons, Québec parait se complaire à élever sa tête orgueilleuse et sublime en face de ces montagnes bleuâtres que l’on voit apparaître de tous côtés, puis s’éloigner, puis se rapprocher encore et, enfin, disparaître, mais à regret toujours, et en élevant, jusqu’au dernier instant, leurs cimes au-dessus d’autres montagnes. »

Au sud, nous doublons la Pointe-Lévis ; au nord, se déroulent les Côtes de Charlesbourg et de Beauport. Nous avons dépassé, au sud, les chantiers maritimes Davie, de Lauzon, et la cale-sèche, l’une des plus vastes du monde, et aussi l’ancienne Anse-des-Sauvages où il n’y a plus de sauvages du tout.

Enfin, nous doublons, à notre gauche, la pointe du Bout-de-l’Île — l’Île d’Orléans — que nous allons longer, de ce côté, pendant une heure, avant d’arriver au pied du Cap Tourmente.

Ne nous occupons pas pour le moment de l’Île d’Orléans qui fera le sujet du chapitre suivant. Portons d’abord nos regards sur la rive sud qui est à portée de notre vue jusqu’au Cap Tourmente, et bornons-nous à en signaler les points intéressants.

La première paroisse que nous voyons, après Saint-Joseph-de-Lévis, est Beaumont dont l’église date de 1733 ; une première église avait été construite en 1691 et était desservie par les Récollets. Beaumont a été érigée en paroisse par Mgr de Saint-Vallier.

La seigneurie de Beaumont fut concédée à Charles Couillard des Îlets par l’intendant Talon, le 3 novembre 1672. Dans cette seigneurie fut compris plus tard le fief du Cap Saint-Claude ou de Vincennes qui fut concédé le 3 novembre 1672, par l’intendant Talon, à