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le tour du saguenay

en captivité. Quelque temps après, cependant, elles furent échangées pour des prisonniers iroquois. L’une des demoiselles Moyen épousa plus tard l’illustre Lambert Closse qui périt lui-même sous les coups des Iroquois. La grande et la petite Île-aux-Oies appartiennent à présent aux Dames de l’Hôtel-Dieu de Québec.

Mentionnons encore plus loin trois petites îles : l’Île-du-Pilier-de-Pierre, rocher surmonté d’un des plus beaux phares du Saint-Laurent ; l’Île-du-Pilier-de-Bois et l’Île-Avignon où périt, en 1836, le Canadien de la ligne Allan. Ce navire fut coupé en deux, et l’on voit encore, à marée basse, les débris de l’un de ses tronçons. Le rocher Avignon est aussi surmonté d’un très beau phare. Puis, encore plus loin, l’on rencontre l’Île-aux-Loups-Marins, très chère aux chasseurs, à marée basse. C’est sur l’Île-aux-Loups-Marins que se trouve la Butte-à-Chatigny qui doit son nom à une tragique histoire racontée par Philippe-Aubert de Gaspé dans les Anciens Canadiens et qui a trait à un jeune homme du nom de Chatigny qu’une brute, qui se nommait Pierre Jean et qui était jaloux de sa force, laissa mourir de faim dans l’île où il l’avait abandonné.

Enfin, plus bas, en face de Saint-André-de-Kamouraska, on peut voir un groupe d’îles appelé Les Pèlerins, remarquable par le curieux effet de mirage qu’il produit : du rivage, ces îles semblent constamment changer de forme.

Dans ce rapide historique des îles du Saint-Laurent, du côté sud, n’allons pas croire que nous allons oublier la grande, intéressante et historique Île-aux-Coudres. Sa belle histoire, ses légendes et aussi sa position plus au nord, c’est-à-dire du côté qui nous intéresse davan-