VII
L’ESTUAIRE DU SAGUENAY
Du Cap-à-l’Aigle à la Pointe-aux-Alouettes — Le premier traité de paix au Canada — La Grand’Catherine — La pêche aux marsouins.
UELQUES minutes après que nous avons laissé la Pointe-au-Pic, nous doublons le Cap-à-l’Aigle. C’est ici, un joli endroit de villégiature. Le Cap-à-l’Aigle a été ainsi nommé par Champlain à cause de la quantité d’aigles qu’il y vit. Si l’on en croit les vieillards de la Malbaie, ces oiseaux étaient autrefois si
nombreux et souvent si affamés qu’ils s’abattaient plusieurs à la fois dans les basse-cours et s’attaquaient même aux animaux domestiques qui paissaient dans les champs.
Le bateau accoste généralement au quai du Cap-à-l’Aigle.
Maintenant des pointes plus ou moins avancées se suivent sans interruption. On remarque en premier lieu le Cap-aux-Chiens qui s’élève à 400 ou 500 pieds au-dessus des autres ; un peu auparavant, il y a le Port-au-Persil, la Pointe-aux-Roches, la Pointe-aux-Saumons.
Jusqu’à Saint-Siméon ensuite, l’endroit le plus inté-