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Puyjalon

vie. Mais, même industrialisée et commercialisée, la chasse des bêtes à fourrure et aux pelleteries ne suffirait plus bientôt aux besoins du marché local. Et c’est alors qu’il commença à entretenir cette douce monomanie, si l’on peut dire, qui l’a tenu jusqu’à sa mort : l’élevage des bêtes à fourrure et en particulier du renard.

Et l’on peut constater aujourd’hui que cette marotte, oserions-nous dire, nous aura peut-être valu l’une de nos plus rémunératrices industries bas-canadiennes : industrie qui, depuis un quart de siècle, a coûté, il est vrai, beaucoup d’argent, mais qui en a rapporté bien davantage, qui en rapportera encore beaucoup plus, grâce à la bonne voie où elle est maintenant dirigée ; industrie assurément parmi les plus belles, les plus intéressantes, du moment qu’elle sera toujours exploitée avec méthode, prudence et science.

L’idée de l’élevage du renard et autres bêtes à fourrure fut incontestablement lancée dans notre province par Henry de Puyjalon.

En 1899, pour la première fois, dans le rapport qu’il faisait au commissaire des terres de la Couronne, sur la chasse industrielle, M. de Puyjalon donnait les conclusions suivantes à un bref examen qu’il faisait de la situation qui n’était pas bien rose, alors, sous ce rapport, pas plus qu’elle ne l’est de nos jours, en dehors de l’élevage :

1 — Modifier peu à peu la loi de chasse au profit de la chasse industrielle ;

2 — Encourager le chasseur de profession ;