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Craig, Gosford, Lambton, Blandford, Shipton, et plusieurs chemins furent ouverts dans les principaux établissements, traversant les cantons et se bifurquant sur différents points. Plusieurs autres chemins d’embranchement furent aussi tracés et ouverts. Les citoyens des villes de Québec et Montréal s’occupèrent en outre d’accélérer la marche de la colonisation. Des associations se formèrent dans chacune de ces villes, afin de faciliter aux Canadiens les moyens d’établissement. Des mémoires adressés au gouvernement attirèrent son attention et furent appréciés avec générosité.

Pour seconder de si belles espérances, la nécessité de faire de vigoureux efforts devint impérieuse. On déploya partout beaucoup de zèle et d’ardeur. Les colons des cantons, qui n’ignoraient pas ce que l’on faisait pour eux, reprirent un peu de confiance et se bercèrent pendant quelque temps des douces illusions d’un meilleur avenir. Cependant, comme toutes les entreprises qui ne reposent que sur l’enthousiasme et ne s’appuient pas sur des mesures pratiques, celle-ci manqua d’activité à un tel point qu’une nouvelle crise devint imminente. Les moyens d’arrêter l’émigration et de favoriser les intérêts de la colonisation étaient encore à trouver. C’en était donc fait de la colonisation. Les nombreux colons qui venaient de se mettre en route pour les dé-