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Un jour triste et pensif,
Assis au bord des flots…

peut-être se voyait-elle au temps où, le soir, sur la grève, elle regardait au loin se balancer lentement les voiles blanches et entendait la chanson des vagues ou le cri des grandes mouettes grises…

C’était pour Paul une sorte de consolation de savoir qu’il n’était pas le seul à avoir fait ce rêve des États-Unis : ce rêve, qui n’est qu’une pauvre illusion qui meurt et qu’on enterre dans le coin de terre abandonné là-bas…

Quelques minutes après, dans sa chambre toute triste, Paul eut longtemps la vision de sa petite compatriote inconnue qui, avec Jeanne, lui souriait…