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me la débauche des ouvriers ?…

Hélas ! oui, il arriva cette chose triste : Paul se mit à boire, à boire avec frénésie pour s’étourdir. Depuis un mois, on le voyait traîner les bouges, au rang des plus débraillés, et s’essayer, pour plaire à ses compagnons, à des airs cyniques et débauchés.

Il y avait beaucoup d’enfantillage, il est vrai, dans son cas ; mais, c’est égal, il avait parcouru du chemin depuis quelque temps. Il était libertin.

Pauvre mère, comme elle a raison de prier, là-bas, pour son fils, et Jeanne, quand elle va, chaque soir, au calvaire de la route, dire une prière pour son fiancé, si Dieu pouvait donc l’exaucer !…